Si Yvette Lévy m’était contée …

Dans le cadre de la semaine d’éducation et d’actions contre le racisme et l’antisémitisme, des élèves de deux établissements scolaires ont mis en œuvre un projet vidéo autour de l’histoire et de la mémoire de deux génocides, la Shoah et le génocide des Tutsi au Rwanda, ainsi qu’un regard croisé sur les notions de transmission et de prévention.
Quatre élèves du groupe scolaire de l’Assomption à Bondy ont rencontré Yvette Lévy, au Mémorial de Drancy et ont réalisé un long entretien avec elle.
Yvette Lévy née Dreyfuss est née à Paris en 1926, de parents juifs originaires d’Alsace. Toute la famille déménage avant la guerre près de Paris, à Noisy le Sec. La famille connait l’exode en 1940 et se réfugie à Tours, mais rentre à Paris rapidement où elle subit les premières mesures antijuives. Monitrice aux Eclaireurs israélites de France, Yvette accueille, rue Claude-Bernard à Paris, des enfants de déportés, jusqu’à leur dispersion dans la clandestinité. Son groupe d’éclaireuses est arrêté par la Gestapo le 22 juillet 1944, et transféré à Drancy, où elles arrivent « en chantant pour garder le moral ».  Yvette sera déportée le 31 juillet 1944 par le convoi n°77 à destination d’Auschwitz Birkenau, avec 1 300 personnes, dont un bébé de 15 jours né à Drancy, et beaucoup d’enfants. Revenue de déportation, Yvette continue de témoigner sans relâche de son expérience auprès des scolaires.
La vidéo présentée aujourd’hui se veut être une première présentation des échanges entre les élèves et Yvette, qui feront l’objet d’une rencontre commune au Mémorial afin de présenter les films et de poursuivre leurs réflexions avec les témoins.